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mercredi 31 décembre 2014

2007 NBA Playoffs Eastern Conference Final - Detroit Pistons vs Cleveland Cavaliers


Un gros buzz autour de cette confrontation qui a été nommé dans les 60 plus belles séries de playoffs de l'histoire. Loin d'être en accord avec ça, voici mon récit sur ce duel qui a accouché d'un vainqueur inattendu. 

Dans une conférence Est incroyablement faible où seul Detroit était considéré comme un adversaire dangereux pour la franchise qui se sortirait de l'ouest, il n'y a pas de miracle. Des équipes en devenir (Orlando/Chicago/Toronto/Cleveland), une bande de vieillards (Miami) et les éternels Pistons. Vous enlevez Ben Wallace parti prendre l'oseille chez les Bulls, vous le remplacez par Chris Webber, viré par Philadelphia et vous obtenez la meilleur équipe de l'est. Toujours excellents en défense, appliqués en attaque, ils terminent premier à l'est comme en 2006 et vont connaître une promenade de santé, collant un sweep aux jeunots d'Orlando et s'en sortant sans trop de difficultés contre les vaillants Bulls, tombeurs des champions en titre au tour précédent. Les Cavs connaissent une saison moyenne, surtout du à un effectif faiblard autour du phénomène LBJ. Un 1er tour vite expédié contre des Wizards privé d'Arenas et Butler et une demi-finale assez disputé contre les Nets de Jason Kidd et Vince Carter. Les retrouvailles entre Cleveland et Detroit en finale de conférence, pas grand monde ne va miser sur les joueurs de l'Ohio. 1 an auparavant, Lebron et sa bande qui goûtaient pour la première fois à la post-season avaient pourtant jeter Detroit dans les cordes en demi-finale, ne s'inclinant qu'au bout de 7 matchs en ayant même mené 3-2! Cette série intense avait énormément fatigué et marqué les Pistons qui n'avaient plus de jus face au Heat au tour suivant. Un accident, pensait-on, en 2007, on aura droit à un remake Pistons-Spurs. Au constat final, que peut-on en dire? Défense physique, flopping alarmant de Vareajo à toutes les sauces, Billups sur courant alternatif, Prince hors du coup, Lebron face au reste du monde. Si Detroit accède à sa 5ème finale de conférence successive, Cleveland fait son retour à ce stade de la compétition pour la première fois depuis 1992!

Game 1 - Detroit 79 - Cleveland 76


Un départ en fanfare de Cleveland, porté par un excellent Ilgauskas (22 pts - 13 rebs) et le brésilien Vareajo en remplacant de luxe (13 pts). Lebron est parfaitement tenu en défense, dès que Prince est débordé, ce sont des prises à 2 ou à 3 qui l'attendent, le même genre de traitement que Michael Jordan avait subi en 1988-1989 et 1990, sans les contacts violents qu'avaient subi MJ. Presque un triple double pour l'élu, une rencontre très disputé et c'est Billups qui arme 3 paniers primés, dont celui qui fait passer en tête les siens dans la dernière minute du match. Festival de maladresse des 2 côtés et quand Lebron a le ballon de l'égalisation, on s'attend à ce qu'il aille jusqu'au bout. Contre toute attente, sur son drive, il attire la défense et trouve Donyell Marshall seul dans le corner, tir manqué, Pistons win! Une décision qui avait été grandement critiqué à cette époque, Lebron fuit ses responsabilités, no balls et j'en passe. Pourtant, lorsqu'on analyse l'action, on ne peut qu'applaudir sa décision, il trouve un coéquipier totalement démarqué et malheureusement pour lui, c'est raté. Dans le cas où Marshall l'aurait rentré (ça donnait le triple double à Lebron), les louanges seraient tombés sur les épaules de Lebron, mais là, c'est pas le cas, c'est sa faute... Ok, vive l'objectivité. Hamilton a scoré 24 pts, le Sheed a fait le ménage (15 pts - 12 rebs et 7 blks, record en carrière).

Game 2 - Detroit 79 - Cleveland 76


Oui, même score, 2 fois de suite, globalement le même schéma que le G1. Depuis l'instauration de l'horloge des 24 secondes, c'est la 4ème fois que 2 équipes en finale de conférence ne dépassent pas les 80 pts, et Detroit est systématiquement dans le coup (2003-2004 et donc 2007). Une stat qui tue: Tayshaun Prince sur les 2 premiers matchs cumule un superbe 1/19 aux shoots! Certes, il perd beaucoup d'énergie à défendre comme il peut sur le bulldozer de Cleveland, mais c'est aussi une des raisons pour laquelle les Pistons souffrent autant pour s'imposer. Billups shoote peu (4/7), l'attaque peine, heureusement que la défense tient le choc. Vareajo continue de surprendre et avec un big Z à côté de ses pompes, le Tahiti Bob des Cavs en profite pour glisser un gros double-double (14 pts et 14 rebs). Autre élément surprenant et qui s'avère essentiel, Jason Maxiell! Sheed qui prend des fautes, McDyess qui se coupe la lèvre, le bondissant et dodu intérieur de Detroit va mettre le boxon sur l'adversaire. En 1 minute, il contre un shoot de James, claque un dunk sur un rebond offensif et part sur un alley hoop pour conclure! 15 pts au total pour ce qui reste comme son meilleur match en playoffs dans sa carrière. Alors que les Pistons sont malmenés dans le 4ème QT, c'est le Sheed qui prend les choses en main en marquant 10 de ses 16 pts, dont le shoot de la victoire à 24 secondes de la fin du match. Un tir ultra difficile car après avoir envoyé Vareajo au tapis (avec la comédie qui va avec, un brésilien quoi), il évite de justesse le contre de Lebron qui était venu en aide, ficelle! James rate en forçant le passage sur la dernière possession, Mike Brown a les boules, Detroit mène 2-0 après 2 matchs horribles, mais intenses.Si Flip Saunders parle de chance pour les siens et de malchance pour le concurrent, Rasheed Wallace n'a pas la même vision des choses:
" Ils n'ont fait que flopper et j'espère que l'année prochaine, ce type d'action sera sanctionné par une faute technique. Ce n'était pas de la défense et je suis satisfait qu'on a eu des arbitres vétérans pour le constater"
Game 3 - Detroit 82 - Cleveland 88


Cleveland est dos au mur, même situation que la série de l'an passé. Lebron James a pris de plein fouet les critiques médiatiques, la réponse sur le terrain ne va pas les décevoir cette fois. 2 dunks rapides, 19 pts en première période, la défense de Detroit est dépassé par la puissance du prodige. Dans le même temps, le backcourt des Pistons ne trouve pas la cible. Detroit revient bien dans la partie avec un 3ème QT fantômatique de LBJ, mais le 4ème QT nous offre un beau run de l'élu. 12 pts dont un dunk monstrueux sur la truffe du Sheed, les Pistons reviennent à 2 points sur un tir fantasque de Billups, et c'est Lebron qui porte l'estocade derrière. Bilan? 32 pts - 9 rebonds et 9 passes, encore à la limite du triple double. Sur cette rencontre, Larry Hughes qui était déjà archi décevant, se blesse au pied sur un lay-up, il ne reviendra plus à 100% pour le reste des playoffs et compte tenu de la suite de sa carrière, ça a pu aussi jouer. Un match superbe à ne rater sous aucun prétexte!

"On a donné à Lebron trop de possibilités.." - T.Prince
"Lebron nous a porté sur ses épaules tout le long de la soirée" - M.Brown
"Mon plus grand match en carrière et l'un des plus importants de l'histoire de la franchise" L.James

 Game 4 - Detroit 87 - Cleveland 91


Lorsque Lebron marque 20 pts ou plus, les Cavs sont invaincus en playoffs. Pas d'exception pour ce match qui ressemble assez au précédent, James a du sang glacé dans les veines et plante 13 de ses 25 pts dans le dernier QT. Chauncey Billups assez transparent jusqu'ici réalise une première période de haute volée, 18 pts avec une sélection de tirs un peu douteuse et des ballons perdus. Mr Big Shot va d'ailleurs plomber les chances des siens en perdant des possessions clés, le Sheed qui hérite d'une faute technique pour avoir jeté son bandeau après un run des Cavs (9-0), Detroit n'est qu'à deux points dans les dernières secondes et fait faute sur Lebron, pas réputé pour être clutch dans cet exercice. Sur l'un des lancers, Rip Hamilton tente de le déconcentrer en lui glissant quelques mots à l'oreille, comme l'avait fait Lebron l'an dernier à Gilbert Arenas ou encore Scottie Pippen à Karl Malone en finale 1997. Contrairement à ces 2 cas précédents, ça ne fonctionne pas et James clôt le match. Autre élément qui a tué les Pistons, le rookie Daniel Gibson, 21 pts dont un parfait 12/12 sur la ligne. Le jeune arrière a su plus que combler un Hughes diminué. Première fois qu'une équipe passe la barre des 90 pts dans cette série, et en restant sur Cleveland, ils n'avaient pas passé ce cap sur les 8 derniers matchs! Une preuve en plus que l'attaque était d'une pauvreté affligeante.

Game 5 - Detroit 107 - Cleveland 109


Le match de légende par excellence. Le jour où Lebron s'est transformé en cyborg avec une transfusion de sang de Michael Jordan. Nous sommes à 2-2, le scénario de 2006 semble se redessiner et Lebron James va devoir se transcender pour faire gagner les siens. Cleveland n'a perdu que de 3 pts à chaque fois sur les 2 premiers matchs au Palace et "The Chosen One" n'a pas été en mesure d'imposer sa loi. Les choses vont-elles changer? Hormis Ilgauskas qui joue très bien dans le 4ème QT, derrière c'est le vide intersidéral. Gooden/Pavlovic/Gibson, ça donne 7/27 aux tirs, merveilleux! En face, Billups et Rip retrouvent un peu d'adresse, Webber est très adroit (9/13), Mc Dyess joue 4 minutes avant de dégommer Anderson Vareajo, on retrouve bien le style Bad Boys, Lebron vient défendre son coéquipier, le public se donne l'espoir qu'il prenne une technique ou davantage, la technique sort. Dice va suivre le reste de la rencontre dans les vestiaires et se morfondre en voyant la machine de guerre d'Akron rouler sans ménagement sur son équipe. En soi, rien d'exceptionnel n'arrive avant le dernier QT, mais une fois qu'on y est, on est bouche bée. Ayant vu ce match en direct et supporter de Detroit, j'étais malgré tout en admiration devant la performance de Lebron car là oui, il y avait du Jordan dans les veines. Un festival solitaire contre l'une des plus fortes défenses de la ligue, sauf que ni Prince, ni Rip, ni Billups, ni les prises à plusieurs n'ont eu effet sur le King. Un état de grâce absolu, 29 des 30 derniers points de son équipe, des tirs très difficiles dans toutes les positions, pénétrations fatales conclues par un dunk, impossible à stopper. Non seulement, il maintient sa franchise à flot (48 pts à lui seul), il égalise avec des shoots clutchs, et le dunk pour aller en OT, mais en plus, il place le panier de la victoire à 2 secondes de la fin sur 4 joueurs de Detroit, impuissants contre la volonté de vaincre du numéro 23. Billups rate le tir final, Cleveland s'impose, Mike Brown embrasse avec fierté son poulain. Les Cavs ne sont plus qu'à un match des finales NBA, historique. Il a été le seul Cav à marquer un panier sur les 17 dernières minutes du match. Pendant ce temps-là, Detroit a joué son meilleur match de la série, chaque membre du cinq a marqué au moins 10 pts et comme en 2004-2005 et 2006, ils se retrouvent menés 3-2 dans une série, à chaque fois, ils ont réussi à se qualifier.

"C'est frustrant, il nous a mis une leçon ce soir. Au cours de ma carrière, c'est la performance la plus folle que j'ai jamais vu face à nous en playoffs." - C.Billups

"On m'a dit dans le vestiaire qu'il avait marqué 29 des 30 derniers points de notre équipe, je n'arrivais pas à le croire..." - M.Brown

"On a tout fait pour l'arrêter, le freiner, mais ce soir, c'était tout bonnement impossible" - C.Billups

"Je suis fatigué, éreinté et je pense à demain. Songer à me reposer lorsqu'on a un gamin de 2 ans qui court partout dans la maison, ça va être compliqué. C'est pour ça que je vais le mener chez sa grand-mère." - L.James

Game 6 - Detroit 82 - Cleveland 98


On se retrouve dans la même situation que l'an dernier en demi-finale. Detroit menait 2-0 avant que Cleveland ne gagne les 3 suivants. Les Pistons s'étaient imposés dans la douleur de 2 pts au G6 à Cleveland avant de terminer à domicile. La situation est ici différente car les Pistons sont plus vieux, Cleveland a 1 an d'expérience en plus et ne sont qu'à un match de se qualifier en finale, Lebron est tout simplement plus fort. Comme points positifs pour Detroit, c'est qu'ils ne sont jamais aussi dangereux que lorsqu'ils sont dos au mur. Déjà mentionné plus haut, les Pistons sont des habitués du genre et ils sont toujours sortis vainqueurs au cours de cette génération. 2004, menés 3-2, ils s'imposent chez les doubles vainqueurs de l'est, New Jersey et remportent le titre après avoir passé Indiana et les Lakers par la suite. 2005, sans l'avantage du terrain, ils gagnent les 2 derniers matchs contre Miami, dont le G7 en Floride pour aller en finale. L'an dernier donc contre Cleveland, ils le font, et il n'y a guère que San Antonio en finale 2005 que Motown n'a pas réussi à vaincre alors qu'ils étaient menés aussi 3-2 (non on ne compte pas Miami 2006, car le Heat menait 3-1, on parle bien de 2-2 puis 3-2). Les Pistons ne vont pas pouvoir réitérer leur série "victorieuse", même en priant dieu que Lebron ait des crampes avec la fatigue de son match de mammouth 2 jours auparavant. C'était pourtant bien parti, Lebron n'a justement pas la réussite, Webber cartonne dès le départ, Rip enchaîne les jump shot et après 3 quarts-temps, Cleveland n'a qu'un seul point d'avance. Une mauvaise série en attaque chez les Pistons associé à l'expulsion du Sheed pour pétage de plombs après une faute offensive injustement sifflé avec l'éternel roi du flopping, Vareajo, voit l'effondrement des vétérans. Billups n'a rien fait de la soirée, Prince a encore vendangé (1/10), Lebron passe du temps sur la ligne (14/19) et livre une belle ligne de stats (20 pts - 14 rebs - 8 asts - 2 blks - 2 stls), malgré un piteux 3/11. Fatigué, mais téméraire et hyper motivé, LBJ va trouver de l'aide d'un jeune rookie qui avait déjà fait du dégât auparavant, Daniel Gibson. Un peu comme Kareem Rush avec les Lakers contre les Wolves en 2004, il nous pond un match de folie, un parfait 5/5 from downtown et coule le navire des Pistons. 31 pts pour le culotté "Boobie" et le match se termine aisément pour Cleveland, victorieux de 16 pts. 
- Mike Brown devient en 2 saisons, le coach le plus victorieux en playoffs dans l'histoire de la franchise, dépassant Lenny Wilkens.
- Cleveland devient la 3ème équipe à se qualifier en finale après avoir été mené 2-0 en finale de conférence. Les Bullets de Baltimore en 1971 et les Bulls en 1993 ont réussi cet exploit auparavant. 
- Premier match dans l'histoire des Cavs à se jouer au mois de juin, ils s'étaient arrêtés au 29 mai en 1992.
- 43 ans que la ville attendait un évènement sportif de cette ampleur!
-  Lebron James devient le 4ème numéro 1 de la draft à se qualifier aussi tôt en finale NBA. Kenyon Martin en 2002 et Tim Duncan en 1999 ont attendu 2 ans , Shaq 3 ans avec Orlando en 1995. Seul Duncan a gagné le titre.
C'était donc le dernier match de Chris Webber avec les Pistons, son dernier aussi au plus haut niveau. Il signe l'année suivante chez les Warriors là où il avait commencé sa carrière, mais sa condition physique l'empêche d'évoluer convenablement (3,9 pts en moyenne). Après des années d'impuissance face au bourreau Jordan (1988-1989-1992-1993 puis 1994 sans MJ...), de blessures et de saisons noires, les Cavs reviennent enfin sur la carte NBA.

"On vous avait dit que Lebron ne nous collerait pas 40 pts et qu'on forcerait un autre joueur à nous battre, le gamin Gibson nous a pillé..." - C.Billups

 "la déception est immense, je me sens vraiment mal pour les gars avec qui on a réalisé une belle année et la voir se terminer de la sorte" - C.Billups

"Si je suis en train de rêver, surtout ne me réveillez pas! C'est juste parfait, incroyable de réussir cela ici à Cleveland!" - D.Gibson

"C'est comme dans un rêve, je n'ai jamais ressenti un moment aussi intense dans toute ma vie" - L.James

"Vous représentez la conférence Est! Rendez-moi fier!" - B.Russell avec la remise du trophée Eastern champions.

Pour conclure, je ne peux toujours pas comprendre pourquoi cette série a été désigné comme l'une des 60 plus grandes de l'histoire des playoffs. J'ai bien ma petite idée, mais ça serait un argument complètement stupide. Un match aussi incroyable qu'il puisse être, peut-il suffire à compter une série complète dans l'histoire de la NBA? Ce fameux Game 5 est en effet un des exploits individuels les plus marquants, sûrement même le Game 5 le plus mémorable sur une performance solo. Si on se base sur les 5 autres rencontres, il n'y a pas de quoi fouetter un chat, le G3 est excellent, le G6 est une belle histoire, mais les 2 premières manches étaient à pleurer, la défense était forte, mais le niveau offensif était très faible. Une histoire de buzz à mon humble avis, c'est la série qui met Lebron sur un piédestal, après tout, personne avant lui n'avait emmené les Cavaliers à ce stade de la compétition.
 

Top 10 Plays Carmelo Anthony NBA Career



De 2003 à 2012, les plus belles actions de Melo et là aussi, plusieurs ont ravalé leurs chicots.

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Les cross overs les plus violents, Antonio Daniels, Jacques Vaughn, Isaiah Rider, Michael Jordan ont tous changé de short...

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C'était le temps où J-Smoove contrait et dunkait dans tous les sens! Sa carrière de maçon n'était pas encore commencé.

Top 10 Plays Brandon Jennings Bucks Career



Festival de feintes avec Jennings! Nicolas Batum n'y voit que du feu.

mardi 30 décembre 2014

Dominique Wilkins block Alonzo Mourning!



Zo en victime, c'est rare dans ces occasions...

Top 10 Plays Baron Davis NBA Career



Une boule d'énergie, puissant, rapide, et in your face bien gras...

Top 10 Plays Brandon Roy NBA Career



Je ne me souvenais plus qu'il avait une si grosse détente, par contre on a pas oublié les buzzer beaters, surtout Houston!

Top 10 Plays David Thompson NBA Career



Trop souvent oublié et pourtant, c'est pour moi un pionnier dans le style voltigeur, grâce et puissance, bien différent de Julius Erving.

dimanche 28 décembre 2014

Ron Mercer - Forgotten Star


Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à une ancienne star de l’état du Tennessee, un type qui fut évalué comme le joueur le plus talentueux parmi toute la jeunesse américaine, devant des pointures comme Kevin Garnett ou Stephon Marbury. Il fut un élément capital dans la réussite des Wildcats de Kentucky lors du titre national en 1996, et sa carrière NBA semblait à priori suivre la même trace, portrait de Ron Mercer.

Originaire de Nashville dans le Tennessee, Ron Mercer s’est résolu à changer de lycée et d’état, en prenant le chemin de la Virginie à Oak Hill Academy, une école très côtée aux Etats-Unis où beaucoup de jeunes joueurs ont pu faire carrière en NBA, parmi eux, on peut citer Rajon Rondo, Desagana Diop, Josh Smith, Jerry Stackhouse, Stephen Jackson ou encore Carmelo Anthony, sans oublier pour les connaisseurs, Rod Strickland.


 Il choisit ensuite l’université de Kentucky pour continuer ses études et faire parti d’une des meilleures équipes du pays. Aux côtés d’Antoine Walker, Walter Mc Carty, Nazr Mohammed, Tony Delk et Derek Anderson, Mercer fait figure de pion majeur dans le dispositif du coach Rick Pitino et décroche dès sa première année (freshman) le titre national aux dépends de Syracuse, malgré un John Wallace (encore un joueur dont la carrière a été gachée) de gala. Mercer termine 2ème marqueur des Cats avec 20 pts, derrière la furia Tony Delk, auteur de 7 paniers primés. Ron est evidemment dans l’oeil des scouts NBA, et continue l’aventure en espérant rafler le doublé. Avec le départ de Walker, Delk et Mc Carty, les responsabilités sont accrues pour notre bonhomme, les récompenses individuelles tombent et si l’on pensait que les Wildcats allaient souffrir avec les absences du trio précité, il n’en fut rien. Kentucky présente un bilan de 35-5 avec un écart moyen de 27 pts et se faufile à nouveau en finale. Malheureusement, le résultat ne sera pas aussi brillant qu’en 1996, les Cats devant se plier contre Arizona, et un joueur innarrêtable ce soir-là, Miles Simon (encore un joueur blabla.. ça fait beaucoup non?) avec 30 pts, bien épaulé par Mike Bibby.

 Après 2 ans de succès, Ron Mercer se décide à passer le cap en allant s’inscrire à la draft 1997, composée de sacrés clients, Tim Duncan, Keith Van Horn ou encore Chauncey Billups. Ironie du sort, Rick Pitino a aussi hérité d’un job su sein de la grande ligue, puisqu’il est nommé coach des Boston Celtics. Après une campagne 1996/1997 desastreuse (15 victoires pour 67 défaites), les Celtics héritent de 2 premiers tours de draft et comme la chance leur sourit, le 3ème et 6ème choix. Pour commencer, c’est Chauncey Billups qui est selectionné afin de palier la faiblesse au poste de meneur. Ron est choisi sans surprise à la 6ème place et retrouve non seulement son ancien coach, mais aussi ses copains du bahut, Antoine Walker et Walter Mc Carty. Pitino doit relancer la franchise mythique comme il a su redresse un autre monument du basket US, à la fin des années 80, les Knicks de New York. Heureux hasard du calendrier, les Celtics affrontent d’entrée, les Bulls de Jordan au Fleet Center et pour un gamin comme Ron, devoir défendre et avoir sur le dos MJ himself, c’est de l’adrénaline à 110%. Une occasion en or pour lui qui sera un succès, car non seulement son équipe va s’imposer, mais avec l’aide de ses coéquipiers, il éteint sa majesté (7/23). La suite est un résumé de highlights et un abonnement au top 10, Boston joue de manière fantasque et spectaculaire, le public est ravi et Pitino a reussi son pari, les Celts terminent avec un bilan de 36-46 et un avenir doré est tracé. Draft 1998, un nouveau miracle, Paul Pierce boudé par les autres franchises débarque dans le massachussetts. Les fantasmes les plus fous se dessinent alors avec un trio de jeunes stars, Walker-Pierce-Mercer. Hélas, ce rêve ne se réalisera jamais, c’est le début du calvaire pour Ron. La saison tronquée par le lock-out est un echec, que ce soit sur le plan collectif comme personnel. Les stats de Mercer ont beau avoir augmenter, la cohabitation avec ses coéquipiers n’est plus au beau fixe. Il est transféré en aout 1999 à Denver en compagnie du cultissime Popeye Jones en échange d’Eric Williams, Danny Fortson et d’un futur choix de draft. Toute ses stats augmentent, sauf en défense, où il semble avoir quelque peu abandonné…


 Après seulement 37 rencontres, il est de nouveau échangé, cette fois à Orlando contre notre frenchie Tariq Abdul Wahad. Son temps de jeu est en baisse, ses pourcentages aux shoots également et Orlando mesure l’erreur de s’être débarrassé du français, qui s’était parfaitement acclimaté au collectif floridien. Le Magic ne donne pas d’illusion longtemps à Mercer, puisque la franchise sort le carnet de chèque pour se payer Grant Hill et Tracy Mc Grady durant l’été 2000. Ron trouve refuge chez les cancres de Chicago et si les résultats ne suivent pas, ses stats sont en hausse, les meilleures de sa carrière, avec près de 41 minutes en moyenne sur le parquet + ses 19,7 pts. Au cours de la saison 2001-2002, vous avez certainement en mémoire ou pu voir une action qui a rendu Ron Mercer célèbre… en sa défaveur. A Washington, Artest contre un tir de Michael Jordan, revenu pour défier la jeunesse, mais alors que Ron Mercer partait en contre-attaque, il se fait bacher à 2 mains contre le plexiglas par Jordan du haut de ses 38 ans!

A la date limite des transferts en février 2002, il fait de nouveau office de monnaie d’échange avec Ron Artest et Brad Miller, direction l’Indiana contre Jalen Rose et Travis Best entre autres. Habitué de faire parti du 5 de départ, il se retrouve sur le banc à ronger son frein, attendant qu’Artest ou Reggie Miller viennent souffler pour entrer en scène. Son temps de jeu diminue de moitié (de 37 à 16) et s’il fut important en playoffs contre les Nets de Jason Kidd au premier tour des playoffs, les Pacers n’envisagent pas de lui donner une meilleure place. Une année complète en 2003 où il ne tourne plus qu’a 7,7 pts par match, et il plie bagage pour le Texas à San Antonio. Sa situation empire et il est coupé sans gloire par le staff des Spurs. Il signera avec New Jersey la saison suivante, la dernière de sa carrière à même pas 30 ans. Aout 2005, il est coupé par les Nets pour ne pas payer la luxury tax, jamais plus nous n’entendrons parler de lui dans le milieu du basket. En 2007, une mésaventure dans une boite de strip tease lui a valu un aller pour le tribunal, coupable d’avoir frappé un videur.


Un jeune joueur, défenseur de qualité, dunkeur spectaculaire, qui s’est mué peu à peu en joueur egoiste, peu enclin à communiquer et qui termine dans les oublis, alors qu’il aurait pu faire une belle carrière. On termine ceci avec une vidéo sur sa saison rookie, accessoirement la plus mémorable dans sa vie de basketteur professionnel.

Top 10 Plays Kobe Bryant NBA Career



Le meilleur de Kobe, dunks, buzzer et acrobaties complètement dingues!

Top 10 Plays Blake Griffin NBA Career



Là aussi, c'est sans fioritures, pas de chichis, Blake défonce tout sur son passage, Mozgov, Perkins et Pau Gasol s'en souviendront longtemps.

vendredi 26 décembre 2014

Golden State Warriors - Stephen Curry vs Mark Jackson shoot contest



 L'ancien meneur des Pacers et ancien coach des Warriors s'est confronté à la plus fine gâchette, son poulain, Stephen Curry. Trashtalk à l'arrivée, qui va l'emporter?

Top 10 Plays Lebron James NBA Career



Beaucoup d'actions avec Cleveland avant son départ pour Miami, du gros dunk comme à son habitude, ses exploits en playoffs.

Top 10 Plays Chris Paul NBA Career



De New Orleans à Los Angeles, du dribble croisé au buzzer beater et son dunk sur D12, le meilleur de CP3!

dimanche 21 décembre 2014

1999/05/05 Portland Trail Blazers @ Los Angeles Lakers - Glen Rice 40 pts!



 Match sans enjeu dans une soirée qui n'en manque pas à travers le pays. San Antonio, Utah, Minnesota, Phoenix, New York, Atlanta sont qualifiés en playoffs, mais reste à déterminer leur place définitive dans la dernière journée NBA. Portland est la grosse sensation de la saison, une année tronquée par le lockout, qui a fait beaucoup de mal aux joueurs et à l'image de la ligue, les Blazers ont enfin trouvé une cohésion après des années d'errance à se qualifier en playoffs en se plaçant toujours dans le milieu de tableau, entre blessures et sans grandes ambitions. Un collectif et le meilleur banc de la NBA et Portland se retrouve à la troisième place de l'ouest derrière les incontournables Spurs et Jazz. Quelques jours avant cette rencontre à LA, ils avaient déjà pris un beau bouillon au Great Western Forum (108-89) et on connaît une certaine rivalité entre les 2 clubs depuis la fin des années 80, la génération Drexler/Porter/Kersey vs Magic-Worthy/Divac, puis en passant par les playoffs 1997 et 1998, éliminés par les Lakers dès le premier tour, 3-1 à chaque fois. Match sans enjeu, les Lakers savent qu'ils vont se taper Houston au 1er tour, mais une envie de terminer la saison règulière sur une bonne note semble être au goût du jour. Un raz de marée va déferler sur la franchise de l'Oregon, Glen Rice est le bourreau: 40 pts - 8 tirs primés, son meilleur match sous le maillot pourpre et or. A côté de ça, Kobe ne prend que 5 tirs, incroyable non?

Top 10 Plays Mitch Richmond NBA Career



Golden State, Sacramento, Washington, tout y passe, surtout des gros shoots!

Top 10 Plays Alonzo Mourning NBA Career



Dunks, blocks et buzzer beaters pour l'ami Zo, de Charlotte à Miami.

Top 10 Plays Tracy McGrady NBA Career



Un scoreur dingue, élégance, spectacle, un attaquant racé comme on en a rarement vu!

Top 10 Plays Jason Williams NBA Career



Déluge de passes spectaculaires, de feintes et le fameux dribble croisé sur Gary Payton laissé sur place.

samedi 20 décembre 2014

1995/03/28 Chicago Bulls @ New York Knicks - MJ over Broadway



9 jours après son retour en NBA, Michael débarque à Big Apple devant un MSG plein à craquer pour revoir His Airness. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne vont pas être déçus. On a tendance à surfaire la réputation de Michael Jordan avec le Madison Square Garden, non MJ a rarement brillé dans cette salle, du moins avant cette fameuse soirée du 28 mars 1995. On peut se souvenir de son tout premier match au Garden lorsqu'il était rookie, 33 pts dans l'escarcelle où ses 50 pts en 1986. Hormis cela, rien de fabuleux à se mettre sous la dent, on se souvient de sa souffrance en finale de conférence en 1993 quant John Starks l'avait muselé sur 3 matchs consécutifs, dont les 2 premiers au Garden où Michael peinait à 35% de réussite. Son dernier match au MSG, le G5 en 1993 donc, un triple double classieux et une victoire à l'arrachée sur le cauchemar de Charles Smith. Michael revient donc après 1 saison et demie de retraite pour reprendre sa place du joueur numéro 1, subtilisé depuis par Hakeem Olajuwon. Mais aussi pour se mesurer aux jeunes (Grant Hill/Penny) et à l'équipe montante à l'est, Orlando.

3 jours après son buzzer beater à Atlanta, Michael va donc disputer son 5ème match floqué de son numéro 45. Petit rappel, les Bulls n'ont plus gagné à New York depuis le 31 mars 1992, juste en saison régulière, soit 5 défaites consécutives dans cette salle. A l'extérieur, à l'entrée du Madison, une vidéo sur le retour de MJ face aux Knicks avec les souvenirs d'antan, le dunk sur Ewing en 1991, la série de 1992 puis de 1993. La rencontre est retransmis en direct sur TNT avec Hubie Brown, NBC avec Marv Albert, MSG et Sportschannel avec Johnny "Red" Kerr. Le match démarre avec le très attendu duel Jordan/Starks et ça tourne vite au carnage. Une pluie de shoots in your face, fade away, feintes et l'addition à la mi-temps est déjà fortement salée, 35 pts à 14/19 aux tirs. Néanmoins, les Bulls sont en retard à la pause (50-56) et en dehors de Mike, seul Pippen a apporté quelque chose de positif, dont son célèbre dunk en contre-attaque sur Charles Smith avec la cabriole en bonus. Beaucoup de lancers-francs, Ewing maladroit, mais agressif, provoquant beaucoup de fautes sur les intérieurs de Chicago, un très solide Derek Harper et un surprenant Anthony Bonner font la différence. La suite se révèle avec un Jordan toujours aussi saignant (14 pts dans le 4ème QT), BJ Armstrong donne son soutien en étant très adroit de loin et Chicago recolle au score. Le dernier QT, Ewing fait un festival, enchaînant les paniers + la faute, mais ratant tout de même plusieurs LF cruciaux, Longley et Perdue se font sortir pour 6 fautes et Jordan peine à trouver le filet, la défense redevient plus sérieuse et chaque panier vaut de l'or. Pippen donne l'avantage à moins d'une minute de la fin après un shoot sur le plexi, Starks égalise sur LF, Jordan met son dernier tir pour ses 55 pts et c'est encore Starks qui égalise à 111 partout sur 2 lancers. Jordan s'élance alors et on pense qu'il va tenter le tir de la gagne et sur une aide légèrement maladroite de Pat Ewing, Jordan trouve Bill Wennington seul sous le cercle. Un dernier coup de génie en défense sur Starks qui s'emmêle les pinceaux, retour en zone et victoire de Chicago.

"Je mentirais si je disais que je cherchais à faire la passe. Sur l'action précédente, j'avais battu Starks, mais en voyant Patrick venir en aide, j'ai pu trouver mon coéquipier démarqué" - Michael Jordan

"Il a commencé à Atlanta, il a fini le boulot à New York" - Pat Riley

"Pas de problème avec la performance de Michael, mais si on avait eu plus de réussite aux LF et j'en ai raté moi-même 7, nous aurions gagné" - Patrick Ewing

"Il est encore plus fort qu'avant" - John Starks

55 pts, c'est le plus gros individuel de la saison jusqu'à ce que Glen Rice passe 56 unités contre Orlando dans les derniers jours de la saison régulière. C'est aussi le meilleur score jamais réalisé au Madison Square Garden dans l'ère moderne, personne n'avait mis 50 pts ou + avant lui, Knicks non compris dans le lot, uniquement les adversaires. Alors depuis, Lebron par 2 fois ou Kobe et ses 61 pts sont aussi entrés dans la légende, mais en étant sincère et objectif, 55 pts contre John Starks et la meilleure défense de la ligue, ou 50-52-61 contre des cancres, who is the best?

Top 10 Plays Charlotte Hornets (1988-2003) History



Beaucoup d'actions de 1993 avec ce trio LJ/Zo/Bogues, mais aussi le game winner de Kurt Rambis lors de la première saison de la franchise, le touchdown de Baron Davis et ses multiples in your face, du lourd!

Top 10 Plays Kevin Love Timberwolves Career



Avant son transfert à Cleveland, voilà les plus belles actions de Kevin Love sous le maillot de Minnesota!

Top 10 Plays Allen Iverson NBA Career



Du cross-over en veux-tu, en voilà!

Top 10 Plays Gary Payton NBA Career



Le meilleur de Gary Payton, le meilleur meneur défensif de l'histoire!

vendredi 19 décembre 2014

Top 10 Plays Rajon Rondo NBA Career



Transféré à Dallas, voici le top 10 des meilleures actions de Rajon Rondo avec Boston, festival de passes, de feintes.

1999 Chicago Bulls Season Recap

CHICAGO BULLS



6 titres dans les années 90, une équipe légendaire, des records à la pelle et puis comme toute chose a une fin, la saison 98/99 joue la carte de la reconstruction ou plutôt de la destruction. Comment passer du statut d'invincible à pitoyable? Demandez à Jerry Krause.

Premier changement majeur, déja connu des mois à l'avance, le coach. Jerry Krause, le GM tant décrié et haï par la plupart des joueurs, décide de faire le ménage et prévient déja tout le monde à peine la saison 97/98 commencée, Phil Jackson ne sera plus l'entraineur des Bulls, l'année prochaine. Pourquoi vouloir se debarrasser de l'homme qui a reussi à emmener les Bulls au sommet pendant près de 10 ans? Absolument rien du côté sportif, juste une mésentente qui dure surtout à partir de 1994/1995 et le cas de Toni Kukoc. Le croate est le chouchou de Krause, et pour ce dernier, Jackson ne l'utilise pas dans les meilleures conditions. Faible en défense et irrégulier, Kukoc devient un remplacant de luxe là où Krause voudrait voir un starter indiscutable. L'influence de Jax enerve et rend fou de jalousie, il est temps pour l'ancien knick d'aller voir ailleurs. Pour le remplacer, Krause fait appel à un novice, un coach qui n'a exercé qu'en NCAA, Tim Floyd de Iowa State. Un choix douteux et risqué qui fait déja rire Jordan, Rodman et compagnie. Floyd mesure le défi titanesque qui l'attend et se dit prêt à le relever, le pauvre ne semble pas se rendre compte dans quelle galère il est venu se fourrer.


L'heure de la destruction
Définition simple de demantèlement dans un dico: Démolir les fortifications, détruire un édifice.
Si on devait ajouter une photo qui correspond parfaitement à cette description, un montage entre 1998 et 1999 sur le groupe des bulls ferait parfaitement l'affaire. Attention sortez les mouchoirs: Jordan, Pippen, Rodman, Longley, Kerr, Buechler, Burrell et même le boulanger Joe Kleine  sur la liste des départs! Puisqu'on termine par les role players, autant continuer sur cette voie et en apprendre un peu plus. Joe Kleine, l'un des plus gros flops de l'histoire de la draft (6ème choix en 1985, devant des types comme Karl Malone, Joe Dumars, Chris Mullin et autres, excusez du peu), passé par Boston et Phoenix, extrèmement limité dans tous les secteurs, qui ferait passer un Dan Gadzuric pour un all-star, part se la couler douce sous le soleil de l'Arizona, un retour aux Suns après avoir fait jouer aux côtés de Charles Barkley au milieu des années 90. Pour l'accompagner, Luc Longley décide de choisir la même destination. Avec l'accord de Chicago, l'australien est l'objet d'un sign and trade et s'envole pour Phoenix en échange de Mark Bryant, de l'estonien Martin Muurseep et du recordman absolu, Bubba Wells (6 fautes en 3 minutes, essayez de faire mieux). De ce trio de rêve, seul le vétéran Bryant sera conservé (9.0 pts, 5.2 rebs en 26 min).


Jud Buechler, meilleur volleyeur que basketteur, prend la route des anciens rivaux de Detroit. Steve Kerr joue aussi la carte du sign and trade en partant pour San Antonio contre le vieux Chuck Person et un futur premier tour de draft. A 34 ans, Person prefère encore casser son contrat et partir pour Charlotte. Autre joueur de devoir sur le départ, Scott Burrell renifle les billets de New Jersey. Dennis Rodman est presque rejeté comme un malpropre, pas question de resigner dans une écurie aussi faible. Quelques semaines plus tard, il viendra en aide aux Lakers pendant une courte durée, mais nous y reviendrons plus tard quand le tour des angelinos arrivera. Scottie Pippen, éternel lieutenant de MJ, et le sous-payé ultime de la ligue ne va pas se géner non plus pour aller voir ailleurs. Une haine farouche entre Da Pip et Jerry Krause s'installe dès le premier three-peat des Bulls. A l'époque, Pippen signe un contrat sur plusieurs années faisant de lui au début l'un des joueurs les mieux payés de la ligue. En peu de temps, il se retrouve parmi la classe moyenne des salaires, au même niveau qu'un rôle player. En 1995, Pippen est à 2 doigts d'atterir à Seattle en échange de Shawn Kemp, il a suffit d'une colère de Jordan pour faire capoter le deal. Janvier 1998, Scottie revient d'une longue blessure et menace de partir, exigeant un transfert dans les plus brefs délais. Heureusement pour les fans, Jordan arrivera à le calmer et le persuader de continuer pour remporter une 6ème bague. Free-agent, avec de multiples destinations au choix (Phoenix - Houston en tête), Pippen décide de partir chez les Rockets avec dans l'idée de gagner un nouveau titre sans Jordan. Un choix qu'il regrettera amèrement, et ça aussi, nous en serons davantage plus tard.

Un seul être vous manque


13 janvier 1999, conférence de presse à Chicago. Sans surprises, Michael Jordan prend officiellement sa retraite, jure qu'il ne reviendra plus ni au basket, ni au baseball. Fatigué mentalement et en manque de défis, "His Airness" arrête les frais au grand regret de ses innombrables admirateurs. Sa femme Juanita peut respirer, elle aura enfin son cher époux à la maison, du moins pour un temps. Le proprio Jerry Reinsdorf est plutot mitigé sur la situation car d'un côté il devait signer un chèque de 30 millions de dollars chaque saison depuis 1996 pour MJ, mais d'un autre côté avec toute la gloire et les victoires acquises, cette somme était vite rentabilisée. Malgré tout ça, les Bulls continuaient à faire sold-out et ceux depuis 1987! Avant que Jordan ne débarque à Windy City, Chicago était un club correct sans plus. A son départ, 6 titres de champions, 5 fois meilleur bilan de la NBA, 6 titres de division, des matchs et des séries de légende,un record historique de 72 victoires en 1996, des chiffres hallucinants, une popularité dementielle et on va s'arrêter là, trop de choses à énumérer. En l'espace de quelques mois, Chicago perd l'un des meilleurs rebondeurs/défenseurs de l'histoire, le meilleur défenseur au poste 3 et joueur le plus polyvalent de l'histoire (encore), le meilleur joueur de tous les temps (décidemment), et l'un des tous meilleurs coachs (pfiou...). Jamais dans l'histoire du basket pro US, voir même international, une équipe championne n'a connu autant de changements majeurs.


Brent Barry à la rescousse


Un ancien voltigeur part, un autre le remplace. Brent Barry, vainqueur du slam dunk contest en 1996 pose ses valises dans l'Illinois après une saison 97/98 très decevante, scotché sur le banc de Miami. La frustration n'en sera que plus grande car malgré un temps de jeu en hausse (31 min), Barry termine sous la barre des 40% de reussite et atteint péniblement les 11 pts en moyenne. Mis à part quelques mouvements assez spectaculaires (reverse lay-up à Milwaukee), c'est une nouvelle année gachée pour l'ancien clipper. Les autres renforts font peine à voir, c'est pour cela qu'on va vite fait en faire le tour. Mario Bennett, machine à dunker des Lakers, futur Montpellierain, Parisien et Dijonnais se fait virer en moins de deux. Le rookie Corey Benjamin, taille similaire à MJ avec des qualités athlétiques au dessus de la moyenne, ne passe pas plus de 10 minutes sur le parquet. Le géant Priest Lauderdale (2,22 m) et Roy Rogers (un Stromile Swift en moins grand, moins athlétique, moins longiligne, moins tout en fait) se font aussi dégager quelques jours avant que la saison ne commence. L'ex pivot lourd d'Atlanta et Milwaukee, Andrew Lang, plus connu pour avoir détruit le poignet de Patrick Ewing que pour sa carrière, dort sur le terrain. Cory Carr, l'autre rookie drafté au second tour cette fois, jouera l'unique saison de sa carrière en NBA. Pas folichon tout ça, hein? Mention spéciale tout de même au hongrois, Kornel David, loin d'être ridicule (6,2 pts et 3,5 rebs en 18 min) et a eu l'honneur de se prendre une méga pastèque de Tracy Mc Grady.


Quelques resistants n'ont pas encore quitté le navire. Bill Wennington, Randy Brown, Rusty LaRue, Keith Booth, Dickey Simpkins, Ron Harper ainsi que Toni Kukoc sont restés pour limiter la casse. Kukoc devient enfin le "go to guy" et compile les meilleurs chiffres de sa carrière (18,8 pts - 7 rebs - 5,3 asts). L'envers du décor, c'est qu'il tourne pour la première fois en dessous la barre des 43% aux tirs, logique quand on se retrouve être la seule menace offensive fiable de l'équipe. En guise d'ouverture de la saison, la NBA propose parmi les premières rencontres, un Bulls-Jazz, remake des 2 dernières finales. Belle blague quand on voit qu'Utah a conservé tout l'arsenal et qui devient LE favori pour le titre. Pourtant, le match est beaucoup plus serré que prévu, Kukoc est dechainé (32 pts) et Utah s'impose seulement de 8 longueurs. L'arbre qui cache la forêt, les Bulls vont enchainer 2 séries de 7 revers d'affilées et ne peuvent gagner plus de 2 matchs de suite. Avec ça, Chicago établit un record: 81,9 pts en moyenne, soit la moyenne la plus basse depuis l'instauration des 24 secondes. La fidélité du public est encore présente, mais Chicago ne fait plus rêver. 13 victoires en 50 matchs, un triste bilan du chantier de l'intersaison. Pour finir, quelques temps après dans une interview, Jordan avait déclaré être prêt à jouer pour tenter le "four-peat" à condition bien sûr que tout l'effectif et le staff soit conservé, persuadé de gagner un 7ème titre. Les dirigeants ne l'ont pas vu ainsi.

ROSTER 1998/1999

Brent Barry (PG/SG)
Keith Booth (SF)
Randy Brown (SG/PG)
Mark Bryant (PF/C)
Cory Carr (SG/PG)
Kornel David (PF)
Ron Harper (PG/SG)
Charles Jones (SG/PG) - rien à voir avec Papy Jones de Houston
Toni Kukoc (PF/SF)
Andrew Lang (C)
Rusty LaRue (SG/PG)
Dickey Simpkins (PF/C)
Bill Wennington (C)

jeudi 18 décembre 2014

Top 10 Shaquille O'Neal Orlando Magic Career



Puissance atomique avec le Shaq sous le maillot d'Orlando, panneaux détruits, Hakeem, Zo et Bradley défoncés, Shaq fu!

Top 10 assists Steve Nash Phoenix Suns Career



Les 10 plus beaux caviars dans la carrière de Steve Nash avec Phoenix, souvent de la saison 2009-2010 et Stoud, principalement en finisseur.

mercredi 17 décembre 2014

Top 10 Plays Peja Stojakovic NBA Career



Le maillot de Peja a été retiré par les Kings cette nuit, aux côtés des anciens Mitch Richmond, Chris Webber et Vlade Divac. La NBA a eu la bonne idée de nous pondre un top 10 spécial sur le sniper serbe et c'est du bonheur, surtout sa passe incroyable en n°1 à Bobby Jackson!

mardi 16 décembre 2014

NBA - Where Timeless Happens



Sur la musique exceptionnelle d'Hans Zimmer, Time, BO d'Inception, une production sublimissime avec des images de toute génération. Sûrement un de mes favoris et je m'en lasse jamais.

Top 10 Plays Chris Webber NBA Career




Un oubli honteux, le dunk monstrueux sur Mark Jackson n'y est pas, sûrement pour cause de censure. Sinon le principal est là, puissance, technique, mains en or.

dimanche 14 décembre 2014

Kobe Bryant vs Michael Jordan - Legacies Collide



 Encore une superbe production sur l'éternelle comparaison MJ/Kobe.

NBA Highlights 2011-2012 Mix "never let me down"



Le meilleur de la saison 2011-2012, saison, playoffs, finals sur la magnifique chanson de Depeche Mode, une belle production.

samedi 13 décembre 2014

2007 NBA Playoffs 1st round - Houston Rockets vs Utah Jazz



Certainement ma série coup de coeur de ces playoffs 2007 et l'une des plus sous-côtés de l'histoire. Un véritable duel digne des années 90 avec de l'engagement, du physique, une grosse défense et une affiche plus qu'alléchante. Ils s'étaient rencontrés en 1994, 1995, 1997 et 1998, chaque équipe l'a remporté 2 fois. C'était la génération Hakeem Olajuwon face à Malone/Stockton. Seul rescapé, l'éternel Jerry Sloan. Un nouveau tandem aux mêmes postes, Carlos Boozer et Deron Williams. Si les 2 joueurs ont souffert auparavant, Booz essentiellement critiqué pour avoir signé un gros contrat et être toujours blessé, sans oublier l'affaire Cleveland, D-Will pour une saison rookie ardue et une condition physique douteuse, les 2 gaillards ont rapidement évolué dans le bon sens. Après 3 ans d'absence en playoffs, le Jazz est de retour aux affaires avec une équipe équilibrée, aussi bien en attaque qu'en défense et toujours le même schéma depuis des lustres, le pick and roll. Houston revient aussi aux affaires après une campagne
2005-2006 désastreuse à cause des nombreux pépins physiques de l'effectif. Plus au moins épargnés cette saison hormis Yao Ming dont le suppléant Dikembe Mutumbo a parfaitement fait son job de tour défensive, les Rockets reviennent fort et font office d'outsiders, comme leurs adversaires de ce tour préliminaire.

Avantage du terrain pour les texans qui s'est gagné dans les dernières rencontres de la saison régulière et c'est un luxe car l'emporter dans la salle bruyante d'Utah relève de l'exploit. Je vous l'annonce tout de suite, le meilleur de cette série s'est joué dans la salle de Houston, les G1-2-5-7 sont les plus prenants et disputés de la série. Le G1 est le résumé global de cette confrontation, le Jazz applique un jeu collectif léché et mène tranquillement à la mi-temps, chose qui se répètera tout le long de la série, Utah a toujours été devant à la pause. Pendant que D-Will et Matt Harpring tiennent la baraque, Boozer et Okur rivalisent de maladresse (6/31 combiné, hardcore pour des intérieurs) et Kirilenko va prendre cher par la suite. Cantonné au rôle de stoppeur défensif sur T-Mac, chose plutôt réussie en première période, le russe se fait humilier en seconde par les coups de génie de Mc Grady, le Jazz doit céder le G1 contre un tandem T-Mac-Yao au dessus des autres.

Descendu par Charles Barkley, Carlos Boozer se reprend et de quelle manière, son meilleur match en carrière. 41 pts - 12 rebs - 6 asts, une véritable démonstration de technique où Yao Ming en a pris pour son grade. De mémoire, je n'ai pas vu le chinois prendre autant dans la figure par son adversaire direct à part le Shaq. Rapide, puissant, adroit, il n'y avait rien à faire pour le stopper. Les shoots en cloche, des rainbow au dessus des 2,26 de Yao, c'est juste incroyable. Deron Williams et encore cette vieille branche de Matt Harpring sont au rendez-vous. On se dit qu'Utah a toutes les cartes en main pour aller chercher la victoire, mais c'est sans compter sur la ténacité des Rockets et cela, malgré l'effroyable maladresse de Yao (9/24) et Tracy (9/29). Chuck Hayes est fantastique dans la bataille au rebond, et au final, Houston mène 2-0.7

Utah compte bien inverser la tendance devant son public, pas le droit à l'erreur. Dans une rencontre où l'adresse est absente, c'est parole à la défense. Boozer est encore l'homme du match et la défense d'Okur et Jarron Collins est fantastique sur Yao. T-Mac avait très bien démarré avant de s'éteindre. Pas de suspense, Utah l'emporte sans difficulté. Même schéma dans le G4, Yao et T-Mac sont les seuls dangers à Houston, Okur retrouve enfin le chemin du cercle, Deron Williams sort son meilleur match de la série (25 pts - 7 asts à 10/14), Matt Harpring en 6ème homme de luxe, Paul Millsap ne se prive pas non plus. Houston est complètement à la rue et la série retourne au Texas pour un G5 qui sent la poudre. C'est souvent une rencontre décisive et souvent un match de haut niveau, et c'est exactement ce qui va se passer, le meilleur de toute la série. Entre le bombardement à 3pts des Rockets (12/24), un Shane Battier qui en met 5 à lui seul, Luther Head et Juwan Howard (6/6 alors qu'il devait être à 3/20 sur les 4 premiers matchs) qui font enfin leur taf en sortant du banc, un Yao dominateur au rebond et Mc Grady au four et au moulin (26 pts - 16 asts!), puis les matchs solides de Fisher et Boozer côté Jazz, il y a énormément de choses à analyser dans ce match. Disputé jusqu'au bout, c'est finalement Houston qui s'impose et se retrouve ainsi à une victoire d'une demi-finale de conférence, une première depuis 1997, 10 ans déjà! 

Le G6 est d'un bien meilleur niveau que les 2 matchs précédents dans l'Utah, Houston est dans les clous et reste au contact, sauf que des erreurs comme des ballons perdus consécutivement et des paniers faciles manqués (Howard seul en contre attaque) et les coups de couteau d'Okur à 3pts font pencher la balance sur le Jazz. Alors qu'il était plutôt tranquille et discret jusqu'ici, la performance d'Andrei Kirilenko sur ce G6 a été décisive, sa défense colossale (5 blks) et sa polyvalence ont porté son équipe vers une victoire capitale. On attendait aussi une réaction du turc en attaque car si en défense, son boulot est remarquable sur Yao, Mehmet Okur était aux abonnés absents de l'autre côté du terrain et cette fois, il a tué le match. Nous partons donc vers un Game 7, chaque équipe a gagné tous ses matchs à la maison, Houston part donc légèrement favori. Le G7 démarre rapidement avec une grosse activité et agressivité du Jazz, le duo D-Will/Booz n'a jamais été aussi fort ensemble (14 asts pour le meneur, 35 pts pour l'intérieur), défense de Kirilenko, Harpring en remplaçant de luxe, les Rockets vont devoir se rebeller. Chose faite, Yao score 29 pts, Mc Grady convertit un nouveau double-double (29 pts et 13 asts), Battier est adroit de loin, et le match change de leader dans le 4ème QT. Okur se pose alors en tueur, et convertit 2 tirs primés en 1 minute au même endroit, rideau et grosse déception chez les Rockets.

Tracy Mc Grady avait annoncé qu'en cas de défaite, il en prendrait l'entière responsabilité, c'est encore une sortie prématurée pour un habitué (un spécialiste?) du genre (0-6 à ce moment-là). Des larmes en conférence de presse, en déclarant qu'il a tout donné pour éviter ce nouveau débâcle, en vain. Alors bien que je ne suis pas fan de T-Mac, je ne vais tout de même pas lui laisser l'entière responsabilité. Sans lui, Utah passait 4-0. Est-ce sa faute si ses coéquipiers n'étaient pas capable de rentrer des tirs ouverts? Oui, il a souvent forcé des tirs, perdu des ballons bêtement, manquer de sang-froid par moment, mais globalement, il faudrait partager cet échec avec toute l'équipe, coaching y compris.

HOUSTON ROCKETS

- Yao a perdu beaucoup trop de ballons (2 matchs à 8 TO!), n'a pas été dominateur au rebond, franchement moyen en défense, pas assez physique, il a très souvent bien démarré les matchs avant de disparaître. La défense d'Okur et les prises à 2 ont été très efficaces. 

- Le banc de Houston. Catastrophique, le G5 a été le seul où les 2 joueurs les plus utilisés (Howard-Head) se sont enfin réveillés. Malheureusement, si Houston a souvent couru après le score dans cette série, le banc a aussi une grande partie de responsabilité. 

- Jeff Van Gundy. C'était ses derniers matchs en tant que coach, viré après cette nouvelle désillusion. Grand coach en défense, moins en attaque, ça s'est vu tout de suite lorsque Yao n'était plus sur le terrain. J'estime qu'il n'a pas assez utilisé son pivot, le seul joueur pouvant jouer au poste parmi ses intérieurs, qu'il ne l'a pas remis assez vite (je pense au G6). Après, il a fait avec les moyens du bord.

- Rafer Alston/Shane Battier. Pour le meneur, le seul bon point, c'est un ratio passes/ballons perdus plus que correct, son manque d'adresse a été fatale (33%!) et il n'a pas su limiter le jeune Deron Williams. Shane, c'est justement son manque d'apport offensif au lieu d'attendre que le ballon arrive quant il est dans le corner. Plusieurs fois, il a quand même fait du très bon boulot en défense (on avait tout de même 2 des 3 meilleurs ailiers défensifs de la ligue avec Battier et Kirilenko), mais aussi un peu de flop.

- Le manque de solutions offensives derrière Yao et T-Mac. Un vrai casse tête, Hayes et Battier ne sont pas des attaquants, Alston s'est troué, le banc n'a pas existé, il y en a eu des tirs ouverts, mais sans réussite. On peut raisonnablement repenser aux Rockets de 94 où Hakeem n'était pas forcément mieux entouré, seul Vernon Maxwell pouvait être considéré comme une menace, les autres de role players. A la différence qu'Hakeem était le meilleur joueur du monde, que Thorpe, Horry, Elie, Cassell, Smith étaient capable de sortir de belles séries.

- T-Mac. Bah le plus gros reproche que je pourrais lui faire sur cette série, c'est son impatience et cette manie de vouloir jouer les héros, à essayer de gagner tout seul. Trop de shoots en première intention à mon goût, même si ça plaisait à Clyde Drexler en tant qu'analyste. Il aura tout donné, mais sur les matchs à Houston. Bien plus terne et fragile sur les matchs à Utah.

UTAH JAZZ

- Carlos Boozer. Ah on peut rire aujourd'hui et difficilement imaginer un Booz conquérant et dominateur. Si on excepte son G1 (4/17), il a été magistral tout le long, même pas ridicule en défense.

- Mehmet Okur. A la rue totale en attaque jusqu'au G5 inclus, il a enfin trouvé la mire et ainsi devenir le bourreau des texans. Exceptionnel en défense sur Yao, un peu de flop tout de même, mais rien à redire de ce côté-là, une année magique pour le turc avec sa sélection au All Star Game de Vegas pour remplacer... Yao blessé.

- Le banc. Ce fut toute la différence. Pendant que Houston bataillait pour trouver des joueurs capable de mettre des points, le Jazz avait largement les munitions pour. Matt Harpring, dur au mal, se jette sur les ballons, shoot à mi-distance efficace, gros défenseur. Paul Millsap, rookie drafté au 2nd tour, coriace au rebond et très actif sous le panier, Gordan Giricek qui a mis quelques missiles, Jarron Collins en défense sur Yao.

- Le collectif et le coaching. Le Jazz a été plus adroit, la balle circulait davantage, très très peu d'isolations, pick and roll DWill/Booz, la recette Jerry Sloan a fonctionné à merveille. Sans les miracles de T-Mac, Utah se serait qualifié bien plus tôt.

Une grande série mais oubliée. On entend même plus parler de la série de 2008 alors qu'il n'y a pas photo. Les playoffs 2007, c'est avant tout l'élimination de Dallas par les fous de GS, la vraie finale Spurs-Suns en demi, la démonstration de force de Lebron contre Detroit et même cette finale de merde Cavs-Spurs. Qui se souvient aujourd'hui de cette confrontation Rockets-Jazz? Pas grand-monde et c'est bien dommage. Possibilité de vous rattraper en (re)voyant la série complète ci-dessous:



jeudi 11 décembre 2014

Brick Mansions




Devant les performances effroyables dans le mauvais sens du terme de notre ami Roy Hibbert depuis quelques temps, nous allons retracer un peu quelques-uns des pires exploits des joueurs NBA à travers l'histoire. Des moments importants dans une carrière ou un simple match de saison régulière qui se transforme en cauchemar. Vous savez, c'est de se dire qu'on aurait mieux fait de rester coucher, qu'est-ce qu'on fout là ou alors, je suis la star, je prend mon quota de shoots, ça finira bien par rentrer et puis, on se retrouve en mode "forever alone". Si on gagne, ça passe encore, mais si c'est la défaite au bout, on a limite envie de rentrer chez soi sans passer par le vestiaire affronter les regards haineux à votre égard. C'est donc dans ce style que l'on va voir différentes contre-perfs en détail et d'autres furtivement. Non Lebron James n'y est pas, mais sa tête est parfaite pour résumer ce qui va suivre. Le titre est inspiré du dernier Paul Walker, remake inutile de cette injure de Banlieue 13... 

Shaquille O'Neal - NBA Finals 2006


Oui on le sait, Shaq a toujours été une chèvre dans l'exercice des lancers-francs, un jeu de fléchettes en quelque sorte. Là où il a fait fort, c'était lors des 2 premiers matchs des finales 2006. Non seulement, son rendement a été très limité (5 pts au G2), mais il a pu amuser la galerie Texane avec un fabuleux 2/16 derrière la ligne sur ces 2 rencontres, 1/9 et 1/7 respectivement. Merde quand on voit ça, on se demande si c'était un Got Balls en cours ou s'il avait mangé du pop corn avant... 

Roy Hibbert - 06 avril 2014


A l'image de la seconde partie de saison des Pacers, celui qui est en ligne de mire des critiques, c'est bien lui. Il est peut-être encore à l'heure actuelle, le favori pour le titre de défenseur de l'année, il mesure 2,18 et en pleine crise de confiance. A domicile contre Atlanta, son équipe prend le bouillon et Hibbert nous pond une ligne de stats indigne: 0 partout, 5 tirs tentés et manqués, 1 ballon perdu en 9 minutes... Frank Vogel voyant son pivot complètement à la rue ne le remet plus sur le terrain. Ian Mahinmi bientôt titulaire? 

 Kenny Walker - 11 décembre 1993


Esthétisme douteux, vainqueur du Slam Dunk Contest 1989, QI basket peu développé et... ah on me dit qu'il a joué chez les Knicks, on comprend mieux le dernier point. Après un trip au début des années 90 en Europe, Walker fait son comeback en NBA au sein des Washington Bullets. Avec la réception des Hawks (autre point commun avec Hibbert ci-dessus), ce bon vieux Kenny réalise en 12 minutes qu'il ne sert à rien. Il n'a noirci aucune case statistique, même pas un ballon perdu, une faute, un tir tenté, un LF, rien que dalle, NADA! 

 Jason Kidd - 17 novembre 2000


Un meneur hors pair avec un shoot désastreux jusqu'au milieu de sa carrière. Sauf qu'on ne va pas mentionner un soir de briques, mais plutôt des mains huileuses. On a toujours trouvé que Jason Kidd avait une vision du jeu exceptionnelle, mais contre les Knicks fin 2000, il a un peu trop abusé de la savonnette en perdant pas moins de 14 ballons. Ah on peut se moquer des 9 turnovers de Carmelo Anthony récemment contre Washington, celle-ci dépasse tout. Malgré tout, il marque 18 pts, prend 12 rebonds et distribue 10 caviars, un quadruple double quoi... Oh wait... 

Jan Vesely - 28 décembre 2013


 Un bide pour les Wizards. Talentueux certes, mais pas le niveau NBA. Déplacement à Detroit et outre un airball aux lancers-francs, Vesely a réussi l'exploit de faire 6 fautes en 8 minutes. Si le record est toujours détenu par Bubba Wells (3 minutes!), le problème est que ce n'était pas intentionnel pour le Tchèque...
Petite pause avant d'attaquer, ceux qui ont reçu des contrats publicitaires avec LeRoy Merlin, Brico Depot, Point P, Monsieur Bricolage, Ikea et d'autres qu'on ne peut citer. Voici un florilège de bombardements apocalyptiques:


Les ptits joueurs, ceux qui ont su dire stop

- 1993 - Tom Gugliotta: 0/8 - 7 TO - 1994 - Toni Kukoc: 0/9 - 1998 - Erick Strickland: 0/8 - 1998 : Stephon Marbury: 0/7 - 7 TO - 2000 - Larry Hugues: 0/6 - 6 TO - 2004 - Gordan Giricek: 0/10 - 2004 : Allan Houston: 2/13 - 6 TO - 2007 - Jason Richardson: 0/8 - 2007 - Rashad McCants: 0/8 - 2007 - Adam Morrison: 1/11 - 5 TO - 2008 : Vladimir Radmanovic: 0/10 - 2011 - DJ Augustin: 0/8

Je continue car j'y crois!

- 1996 - Tom Gugliotta: 0/13 - 1996 - Terry Dehere: 1/14 - 1998 - Rodrick Rhodes: 3/15 - 1999 - Ed Gray: 3/15 - 2002 - Latrell Sprewell: 3/16 - 6 TO - 2006 - Mark Madsen: 1/15 (pas l'habitude le pauvre) - 2007 - Gilbert Arenas: 1/12 - 2010 - Ben Gordon: 1/16

Je continue et je vous emmerde

- 1968 - Wilt Chamberlain: 6/21 + 8/23 aux LF! - 1993 - Isiah Thomas: 4/25 - 1995 - Mitch Richmond: 4/23 - 1995 - John Starks: 4/21 - 1997 - Stephon Marbury: 3/18 - 1998 - Michael Jordan: 2/17 - 1999 - Karl Malone: 3/16 lors du dernier match contre Portland (playoffs) - 1999 - Reggie Miller: 3/18 au MSG laissant les Knicks se qualifier. - 2000 - Allen Iverson: 2/18 - 2001 - Michael Finley: 1/17 (G5 contre les Spurs) - 2001 - Kobe Bryant: 8/31 - 2002 - Jamal Mashburn: 4/18 - 6 TO - 2002 - Allen Iverson: 8/30 - 2003 - Jalen Rose: 4/24 - 2003 - Allen Iverson: 6/28 - 2004 - Ronald Murray: 6/26 - 2004 - Allen Iverson: 8/32 - 2006 - Kobe Bryant: 13/37 - 2006 - Gilbert Arenas: 4/22 - 6 TO - 2007 - Jermaine O'Neal: 4/18 - 8 TO - 2009 - Kelenna Azubuike: 4/21 - 2011 - Chris Bosh: 1/18 - 2014 - Rudy Gay: 11/37.
C'est donc le moment de continuer plus en détails sur une dizaine de soirées cauchemardesques! 

Larry Johnson - 18 juin 1999 Game 2


Blessé lors du dernier match contre Indiana, Larry Johnson est revenu complètement cramé pour les finales face aux Spurs. Il se fait dominer outrageusement par Tim Duncan, et en attaque, c'est festival: 2/12 dont 1/7 à 3pts. Déjà privés de Patrick Ewing, New York avait bien besoin d'un coup de main offensif derrière les 2 gâchettes, Spree et Houston, tant pis. 

Reggie Miller - 7 juin 2000 Game 1


Premier Baptême pour Reggie dans ces finales et grosse désillusion. Tueur des Knicks quelques jours plus tôt, il enchaîne les tirs de toute part, une seule réussite en 16 tentatives, Indiana se fait défoncer. 

David Wesley - 12 avril 2001


Avant de créer la surprise en humiliant le Heat au premier tour, Charlotte affrontait les pauvres Nets et c'est ce jour que David Wesley a décidé de balancer du lourd. 0 sur 13, 4 ballons perdus, pas mal. On est dur avec lui, jamais été drafté, rate un lay up seul en contre en attaque, a malheureusement été dans l'affaire Bobby Phills, un bon joueur pourtant du temps des Hornets. 

Gordon Hayward - 20 novembre 2013


En Louisiane, c'est le Jazz et justement, Utah vient prendre l'air à la Nouvelle Orléans, Gordon Hayward va monopoliser les fausses notes. 16 tirs ratés sur 17, 0/8 à 3 pts, une année noire pour son club, good game boy! 
 
Dino Radja - 26 décembre 1993


 Faire un zéro pointé, c'est dur à encaisser, encore plus quand on joue intérieur. Le croate Dino Radja a aussi vécu une soirée tragique à San Antonio où il n'a pu constater que de la frustration, 0/14 aux tirs. Il pouvait encore se rattraper aux LF, mais même là, il n'en met aucun sur 2 essais, triste. 

Tim Hardaway - 27 décembre 1991


Le détenteur du record! 0/17! Son équipe gagne, mais quand même, c'est limite du sadomasochisme là! Avec humour à la fin du match: "Je vais mettre ce boxscore sur mon mur, au moins, j'ai un record NBA, je n'avais jamais fait de zéro pointé à tout niveau depuis j'ai commencé le basket". 

Jerry Stackhouse - 03 février 2001 


Affamé ce jour-là le Stack, il lui a fallu prendre 34 tirs, pour n'en réussir que 7... Certes, son équipe a gagné en prolongation à Cleveland, oui il a terminé meilleur marqueur de la ligue, mais faut savoir s'arrêter à un moment quand même non? 

Dirk Nowitzki - 03 mai 2007



Terminer une saison à 67 victoires pour se faire dégager au premier tour, c'est vraiment pas sérieux. Dirk avait rattrapé tant bien que mal en allant pilonner les Warriors et sauver les siens d'une disqualification à domicile. Victoire obligatoire dans la baie d'Oakland et l'allemand déraille, 2/13 dont 0/6 derrière la ligne à 3 pts, une rouste et une sortie peu glorieuse pour celui qui sera élu MVP quelques jours plus tard. 

Dennis Johnson - 07 juin 1978


Lui aussi possède un record, celui d'avoir foiré tous ses shoots en 14 tentatives lors d'un G7 des finales! Match perdu contre Washington donc, mais revanchard face aux mêmes adversaires l'année suivante, il est élu MVP et remporte le titre avec Seattle! 

 Kenyon Martin - 15 juin 2003


Pas dans ses baskets lors du Game 5 dans le New Jersey (2/8 et 8 TO), Kenyon Martin a subi un traumatisme au G6 à San Antonio. Coupable de prendre presque un quadruple double dans les dents par son adversaire direct, Tim Duncan (21 pts - 20 rebs - 10 asts - 8 blks), il a aussi complètement foiré sa partition offensive: 3/23! Je ne crois pas me tromper qu'on a jamais vu un intérieur avec un ratio tirs réussis/ratés aussi minable en finale dans toute l'histoire!

Lebron James - G1 et G2 contre Boston 2008


Ok j'ai menti, Lebron a droit à quelques lignes. Depuis quelques années, surtout qu'il joue pour Miami, Lebron James fait parti des joueurs les plus adroits de la ligue, fleurtant avec la barre des 60% ou la dépassant comme cette saison 2013-2014. En playoffs, c'était autre chose à l'époque des Cavs, très difficile face à la défense imperméable de Boston en 2008. On connaît tous la suite, les Celtics ont du batailler 7 matchs pour sortir Cleveland, le duel au G7 avec Paul Pierce mémorable, mais peut-on oublier la triste combinaison des 2 premiers matchs de la série pour LBJ? 8/42 aux tirs dont 0/10 à 3pts avec défaite au bout bien entendu. Avouez que ça pique! 

Michael Jordan - 29 mai 1993


Eh oui, MJ aussi a eu des soirs difficiles et s'il a souffert contre les Knicks en saison régulière (35,4%) et les 2 premiers match au Garden (37,3%), que dire du Game 3 au Chicago Stadium? 3/18, de loin son pire match en playoffs en terme d'adresse et pourtant derrière, il réalise quand même un propre 16/17 sur la ligne, distribue 11 caviars, prend 2 rebonds et au match suivant, colle 54 pts sur la tronche à Starks, hum douce revanche! 
 
Kobe Bryant - 12 mai 1997


Encore qu'un simple rookie, Kobe Bryant a hérité d'un cadeau empoisonné lors du Game 5 contre Utah en demi-finale, sauver les Lakers de l'élimination. Eddie Jones ou Nick Van Exel ont du apprécier le message de Del Harris, le coach à l'époque, Kobe va tout simplement rater un tir qui pouvait faire passer les Lakers devant puis enchaîner 3 airballs consécutifs à 3 pts. 4/14 aux tirs, une sortie sans gloire pour L.A et un souvenir douloureux pour The Black Mamba. 

John Starks - 22 juin 1994


Après un Game 6 tonitruant de sa part et malgré son shoot contré par Hakeem, John Starks va arroser et arroser sans trouver la cible, enfin si 2 fois sur 18... A partir de ce jour, bien qu'il était encore le chouchou du public avec Oakley, Starks s'était fait un paquet d'ennemis, de journalistes et fans locaux rempli de haine. La plus belle occasion de remporter un titre par New York s'était envolé après avoir mené 3-2 cette finale maudite contre Houston. 

Il y en a forcément d'autres, beaucoup d'autres (le 9/35 de Jordan contre Miami en playoffs en 1997 au G4, dont 11 tirs ratés d'affilée ou encore le 0/13 de Ray Allen au G3 des finales 2010). Cette saison 2014-2015, on a eu du beau linge comme en témoigne le match horrible Knicks@Pistons du 5 novembre (Melo 5/21 + Josh Smith à 2/17).